Cours de physiologie animale dispensé à l’université de Bordeaux en Licence 3 sciences de la vie.
I) Introduction
a) La fonction de la reproduction
Les stratégies de reproduction non sexuée :
– Fission cellulaire : clonage
– Parthénogenèse
La stratégie de reproduction sexuée :
– Hermaphrodisme (un individu possède les 2 sexes)
– Gonochorisme (basé sur 2 individus de sexe différent et qui possèdent des organes différents et qui permettent, en interagissant, de se reproduire)
b) Organisation des systèmes neuro-endocriniens :

Dans la voie descendante :
Le système nerveux central via l’hypothalamus communique avec la périphérie. Ce système nerveux central (snc) reçoit des infos de l’environnement externe et interne et via des systèmes de neurotransmission par influence nerveuse, il va transmettre ces infos aux neurones de l’hypothalamus.
L’hypothalamus= corps cellulaire dedans et projette des axones sur système sanguin ou sur structure neuronale.
Cette hypothalamus transmet à l’hypophyse antérieur via des neurohormornes (éléments sécrétés par des cellules nerveuses mais libérés dans la circulation sanguine), l’information qui est la traduction du message du système nerveux central.
Hypophyse antérieure = premier organe endocrinien impliqué dans le fonctionnement des systèmes neuroendocriniens.
Cette hypophyse antérieure secrète des hormones (peptides) et qui sont libérées dans la circulation générale pour aller agir sur des organes endocriniens périphériques et ces organes périphériques, à leur tour, produisent des hormones qui agissent sur les tissus cibles.
Dans certains systèmes, il n’y a pas de glande endocrine périphérique où on passe directement d’une action de l’hypophyse antérieure sur les tissus cibles.
Ce système descendant est un système activateur donc c’est par des systèmes de rétrocontrôle à tous les étages que la sécrétion hormonale est régulée : on a les hormones périphériques qui peuvent exercer des rétrocontrôles négatifs sur les différents niveaux (les glandes endocrines périphérique, l’hypophyse ou l’hypothalamus ) et les hormones hypophysaires peuvent aussi exercer des rétrocontrôles et les neurohormones hypothalamique aussi.
Donc on a un système très contrôlé par des boucles de rétrocontrôle que l’on appelle système court ou boucle de régulation courte pour l’hypothalamus. Longue pour le niveau hypophysaire et extra longue pour les organes endocriniens périphérique.
c) Organisation des systèmes endocriniens pour la reproduction :
Le premier système qui nous intéresse = l’axe gonadotrope = celui qui régule l’activité endocrinienne des gonades.

Ici, on a l’organisation de la synapse gonadotrope chez le mâle. On a le complexe hypothalamo-hypophysaire. Les neurones de l’hypotahamus vont projeter sur un réseau de capillaire sanguin et ce neurone hypothalamique va libérer un peptide : la GNRH (gonadotropine reinising hormone).
La GNRH va traverser via un réseau sanguin (le système porte hypophysaire) pour atteindre l’hypophyse antérieur et plus spécifiquement, les cellules gonadotropes de l’adénohypophyse. Ces cellules gonadotropes en réponse à cette stimulation par GNRH vont libérer les gonadotropine : fsh (follicule stimulated hormone) et LH (lutinesine hormone). Ces gonadotropines sont libérés dans la circulation générale et vont aller agir sur la gonade mâles ( les testicules) qui vont libérer de la testostérone et qui va aller agir sur les tissus cibles pour provoquer les effets biologiques liés à l’activité gonadique, c’est-à-dire, la spermatogenèse mais également la mise en place des caractères sexuels secondaires.
Dans ce système, on a des boucles de rétroaction notamment la testostérone qui va exercer une rétroaction inhibitrice au niveau hypothalamique et au niveau hypophysaire pour réguler l’activité de cet axe gonadotrope.

Chez la femelle :Le complexe hypthalamo hypohysaire est organisé pareil. La gonade périphérique, c’est les ovaires.
Ces ovaires, en réponse a la stimulation par la gonadotropines, vont libérer les œstrogènes et la progestérone qui vont agir sur des tissus cibles et vont agir avec des effets biologiques sur plusieurs organes ( l’endomètre utérins ou col utérin, la glande mammaire…) et sur la mise en place de caractères sexuelles secondaires.
Hormone sexuelle = stéroïde = exerce un rétrocontrôle sur les étages hypothalamique hypophysaire.

Sur le schéma précédent, il y a écrit que rétroaction et pas rétroaction inhibitrice car Le système de régulation chez la femelle est plus compliqué, il y a plusieurs phases hormonales = cycle ovarien qui correspond a la maturation des ovules avec l’ovulation et l’évolution hormonale est étroitement liée à l’évolution du cycle ovarien.
Pour qu’il y ait ovulation (libération d’un ovule), il faut qu’il y ait un pic de LH. Cette augmentation massive de LH est rendue possible par les modifications de système de régulation de l’œstrogène.
Pendant la 1ère phase du cycle (la phase folliculaire), on a les œstrogènes qui ont une concentration qui augmente progressivement et à un moment, on a une augmentation massive d’œstrogènes = > rétrocontrôle négatif pour réguler les productions hormonales. Et quand on a une rupture de pente, un certain niveau de maturation folliculaire, on a un effet de rétrocontrôle positif des œstrogènes sur leur libération, ce qui fait qu’on a une augmentation massive des œstrogènes et comme ça fait un rétrocontrôle positif, ça entraîne une augmentation massive de la libération de LH, qui est le pic de LH correspondant à l’ovulation. Puis ce système de rétrocontrôle revient à la normale pendant la phase lutéale.
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